Les défis :
Il n'est cependant pas question de s'endormir dans l'autosatisfaction, car apparaissent depuis quelques années de nouveaux défis à relever.
Le plus important d'entre eux est sans conteste le défi sécuritaire. Depuis les événements survenus en Mauritanie en 2007 – marqués par l'assassinat d'une famille française par une katiba ratachée à Al Qaïda au Maghreb Islamique – la bande sahélo-saharienne jouit d'une nouvelle image, reflétant désormais une relative insécurité. La mort du leader libyen Khadafi, a fini de jeter le trouble sur une région dès lors rongée par le narco-djihadisme, faisant le lit d'un terrorisme, venu annihiler toute initiative touristique dans la zone. Malgré l'engagement militaire franco-tchadien au Mali en janvier 2013, et malgré quelques signes encourageants (comme la libération le 29 octobre 2013, des 4 otages français retenus au Niger depuis 2010), la zone où opérait historiquement Point-Afrique Voyages, reste touristiquement sinistrée. Le Ministère des Affaires étrangères français continue de déconseiller vivement les voyageurs à circuler dans certains pays... Dès lors il devient difficile d'envisager une reprise touristique dans ces mêmes pays... Encore que !!!??? Il est évident que ce discours - au jour de la rédaction de ces lignes - exclue totalement le Tchad, non assujettit à l'insécurité engendrée par les terroristes.
L'autre défi est économique. La fluctuation du prix du pétrole et la concurrence toujours plus féroce de compagnies aériennes installées hors d'Europe, rendent de plus en plus difficile l'affrètement de vols charters. Bien que Point-Afrique Voyages ait joué pendant des années un rôle de régulateur des prix sur certaines destinations africaines, la réalité nous a forcé à renoncer - pour le moment - à la desserte des capitales sahéliennes. Il est à noter que tout ceci obéit à des cycles économiques... où l'utilité du Point se justifiera certainement encore !
D'autant qu'un nouveau défi, autrement plus fondamental, vient se greffer sur les deux premiers : il s'agit du défi environnemental. Lui aussi peut être énoncé simplement : pouvons-nous continuer à proposer, en toute bonne conscience, que chacun produise plusieurs tonnes de gaz à effet de serre pour le « simple » plaisir individuel du voyage ?
Enfin, il faut bien reconnaître que la situation géopolitique de certaines destinations n'est pas des plus sereines. Nous avons tenu, aussi loin que faire se peut, nos engagements vis-à-vis des populations ouest-africaines avec lesquelles nous travaillions mais finalement, elles restent maître de leurs destins...
Il est impossible de préjuger de l'avenir. Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que la passion qui nous anime est aussi forte qu'au premier jour. Croire à ce que l'on fait est dans le monde contemporain un privilège rare, conquis et défendu chaque jour : un bonheur véritable. Et ce bonheur, cet espoir, nous sommes fiers de les partager avec vous. Grâce à vous !